La guerre des bouchons

Il est bien connu que notre lycée est animé de toute sorte d’options, d’associations et de projets à l’initiative lycéenne ou du corps enseignant et encadrant. C’est toutefois la première fois que je rencontre une ambiance aussi électrique parmi les lycéens.

Vous avez sûrement remarqué les nombreuses urnes à bouchons qui étaient disséminées dans tout le lycée que ce soit devant la vie scolaire ou dans les couloirs. Ces urnes ont pour unique but de récolter des bouchons en plastiques. Ces bouchons sont ensuite revendus à une entreprise qui les rachètes et permet à l’association « Les Bouchons de l’Espoir » de fournir aux enfants handicapés des fauteuils roulants, et d’autre choses pour les aider dans leur quotidien.

Pour sensibiliser à cette collecte, des actions plutôt discrètes ont été faite au sein du lycée. Lorsque vous descendrez des escaliers du CDI vers l’ex-cafétéria qui n’abrite aujourd’hui plus qu’une télévision. Je vous invite à bien observer sur votre droite : vous n’avez pas rêvé il s’agit bien d’œuvres d’art, certes modestes, mais entièrement faites par des élèves avec des bouchons. Ah ? Attendez une seconde… oui ? On m’annonce que les œuvres sont portées disparues. Vol ? Récupération ? Simple disparition ? Mmm… Je mènerai mon enquête et vous le dirai dans les commentaires.

Pourtant, les urnes sont quasiment vides. Face à ce constat alarmant, Mme Krywonis a réuni mercredi matin les délégués de chaque classe au foyer des élèves. Le CVL lance un concours, ou plus précisément une compétition interclasses que ce soit des Secondes, des Premières ou des Terminales. La classe qui aura amassé le plus de bouchons (au kilo) gagnera une sortie à Lyon.

Pourquoi avoir fait une promesse de sortie plutôt que de rencontrer les responsables de cette association ? Ils auraient pu nous parler, par exemple, de leurs actions et des résultats positifs qu’elles peuvent avoir. Certains membres du CVL ont estimés qu’elle n’aurait pas d’impacts significatifs sur la récolte de bouchons. Cette promesse de sortie serait, d’après Mme Kriwonis, un moyen « d’ouvrir cette récolte à un plus grand nombre d’élève ».

Cette sortie tant attendue a suscité des vagues d’émotions dans les classes de Terminales qui se sont tout de suite mis à aller chercher des bouchons aux quatre coins du globe affrontant vents et marées afin de décrocher la récompense. Je vous assure qu’en trois ans, jamais je n’ai connu autant de persévérance pour arriver à avoir une sortie. Et je suis moi-même impatient de découvrir les résultats du concours le 12 février 2016.